“Nous avons perdu cinq ans
dans les quartiers difficiles”

La liste du Parti socialiste semble avoir trouvé en Jean-Pierre Havrin son “Monsieur Sécurité”

Il a été écarté pour avoir défendu “sa” police de proximité en 2003, à Toulouse. Il revient en 2008 sur la liste du candidat du PS toulousain pour la réinstaurer. Jean-Pierre Havrin, ex-directeur départemental de la sécurité publique de Haute-Garonne, s’est réjoui, hier, que la ministre de l’Intérieur, Michèle Alliot-Marie, s’intéresse de nouveau à la “police de quartier” qui sera testée dans trois zones de Seine-Saint-Denis.

“Je déplore qu’on ait perdu cinq ans dans les quartiers entre 2003 et 2008. Reparler de la police de quartier confirme l’aveu d’échec du gouvernement sur la politique de sécurité dans les banlieues”, explique l’ex-patron de la sécurité toulousaine.

Didier Martinez, secrétaire régional adjoint de l’Unsa-Police, se réjouit de l’annonce ministérielle, mais avec prudence : “Le seul fait de parler de la police de proximité, même sous une autre appellation, est une bonne chose. Mais il ne faut pas que cela ne soit qu’un effet d’annonce avant les municipales.”

Miser sur une police de prévention obligera le ministère à réajuster les effectifs de la police nationale. “Il est impensable d’imaginer qu’un policier puisse à la fois être en poste au commissariat, faire de la prévention et de la répression”, précise Didier Martinez.

Pierre Cohen, le candidat PS à la mairie, a bien accueilli l’annonce, tout en précisant qu’il était favorable à “un désarmement de la police municipale, tout en élargissant son champ de compétence à l’ensemble des quartiers toulousains”.

La revanche du commissaire Havrin

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